Vers la verdure du ciel fixe

Au centre de leur ombre

Rien dans le monde ne peut être séparé de ce qui l’abrite – ni le monde de la plante, ni la plante du monde. Tout est lié à tout de manière indissoluble – et tout est contenu dans tout. Les plantes sont les grandes magiciennes de la vie. Elles réussissent l’exploit de transformer le carbone et la lumière du soleil en vie avec l’eau. Les plantes forment un monde – et elles vivent dans deux endroits – dans la terre et dans l’air. Elles sont amphibies. Bien que confinées à un seul endroit, elles ont su mettre le vent et les insectes à leur service pour se répandre sur l’ensemble du globe et marquer de manière décisive la physionomie de la planète. Par leur seule existence, les plantes changent le monde de manière très globale, sans même se déplacer, sans même agir. Pour elles, être signifie faire le monde, et inversement, la construction de (notre) monde, le fait de faire le monde, n’est qu’un synonyme de l’être.
Je m’inspire pour cette série de toiles grand format (300 x 150 cm) et la série de dessins (30 x 40 cm) de la partie invisible des plantes du maraîchage de plein champ, celle qui est ancrée et enfouie sous terre.

Vers la verdure du ciel fixe